Thomas Sotto reçoit Sébastien Chenu, vice-président du RN, sur le plateau des 4 vérités. A voté ! Ce dimanche 30 juin 2024, les Français ont été invités à se rendre aux urnes pour statuer sur l’avenir politique de la France. Parmi les candidats réélus dans leur circonscription dès le premier tour de ces législatives surprises, 38 députés du Rassemblement National, dont un né de l’alliance avec Éric Ciotti, ont passé la barre des 50% de vote, à l’instar de Sébastien Chenu qui a obtenu 58,4% des voix. Si le Rassemblement National se félicite d’un tel score, il reste encore des sièges vacants pour obtenir une majorité absolue et ainsi pousser les portes de Matignon. « Nous voyons ceci comme une formidable victoire historique dans tous les cas, avec la possibilité demain de créer une vraie majorité, différente et unie, pour redresser le pays » salue le vice-président du Rassemblement National. Fort de ces premiers résultats, Sébastien Chenu souligne l’échec pour l’ancienne majorité présidentielle qui arrive en troisième position derrière le Nouveau Front Populaire avec 21,3% des suffrages : « Le désaveux très fort du président de la République est à prendre en compte […] il ne représente plus une majorité de Français loin de là. Il est extrêmement minoritaire dans le pays. La démocratie a parlé, c’est incontestable » argue notre invité qui n’exclut pas l’hypothèse d’un départ précipité d’Emmanuel Macron de l’Élysée. De son côté, Marine Le Pen savoure cette première victoire et sonde déjà les électeurs pour le second tour qui aura lieu ce dimanche 7 juillet 2024. Cette dernière vise d’ores et déjà la majorité absolue « pour mener les réformes du pays » a-t-elle expliqué en marge des premiers résultats. Le RN renoncera-t-il à gouverner s’il n’obtient pas une majorité ? « On n'est pas là pour avoir des sièges […] ce qui vaut la peine de concentrer ses efforts, c’est d’être majoritaire pour faire aboutir ce que nous proposons », martèle Sébastien Chenu. Rassemblement National : quel programme à l’épreuve du pouvoir ? Depuis le début des hostilités électorales, certains accusent le Rassemblement National de rétropédaler sur de nombreuses mesures phares et d’avoir ripoliné leur programme pour obtenir les suffrages. Une stratégie que réfute en bloc Sébastien Chenu qui se dit fidèle à ses engagements politiques : « Avec nous, il y aura une politique vraiment forte de lutte contre l’immigration, de soutien du pouvoir d’achat, de sécurité », insiste le vice-président du RN. Quelques jours avant le premier tour, le Rassemblement National s’est attiré les foudres de la gauche et des centristes sur leur position stricte concernant les binationaux, mis hors course pour accéder à certains postes stratégiques de la haute fonction publique. « Les binationaux n’ont rien à craindre de l’arrivée du Rassemblement National » tente de rassurer Sébastien Chenu.
Télématin a été diffusé sur France 2 le lundi 1 juillet 2024, 07h38.