Raphaël Gluksmann, tête de liste du PS, Place Publique, aux élections européennes du 9 juin 2024, a été pris à parti lors d’un défilé du 1er mai à Saint-Étienne par la jeunesse communiste et la France Insoumise. Aspergé de peinture, il a du être exfiltré alors qu’il s’apprêtait à défiler. Dans son édito, Patrick Cohen demande si l’homme politique, fort en France, n’est pas isolé en Europe? Il revient tout d’abord sur les votes que Raphaël Gluksmann a réalisé au Parlement européen et se pose la question : voter pour un candidat en France garantit-il que ses idées progresseront au niveau européen ? Selon lui, il existe bien une distorsion politique entre Raphaël Gluksmann et les socialistes européens. Sur le sujet des méga-camions de 60 tonnes que la Commission voudrait autoriser en Europe, l’élu a voté contre mais la plupart des socialistes ont voté pour. Même schéma de vote pour les accords de libre-échange et le pacte réformant en profondeur la procédure et la politique européenne d’immigration. Pour l’invité, ces désaccords entre la vision française et européenne se retrouvent dans d’autres groupes tels que les Verts ou la droite et donnent lieu à des débats. Emmanuel Macron assume une nouvelle fois que la question de l’envoi de troupes au sol en Ukraine pourrait revenir sur le devant de la scène si les Russes devaient percer les lignes de front et si l’Ukraine en faisait la demande. Interrogé par Émilie Tran Nguyen sur la prise de position du Président, Raphaël Gluksmann explique que la véritable demande des Ukrainiens se trouve dans l’augmentation de la capacité de production et de livraisons d’armes, comme le fait actuellement l’Allemagne. Il est pour une mobilisation de la France concernant des enjeux concrets et immédiats.
C à vous a été diffusé sur France 5 le jeudi 2 mai 2024, 19h01.